La joie se partage depuis 60 ans à L’Arche ! À cette occasion, 2 200 personnes ont embarqué pour un événement de grande ampleur afin de célébrer cet anniversaire ! Du 28 au 31 mai 2024, les communautés de L’Arche en France et les délégations de chaque pays où L’Arche est présente, se sont réunies à Ste Anne d’Auray en Bretagne pour une fête incroyable ! Découvrez des témoignages post-événement de nombreux participants et organisateurs. 

Une fête hors-norme à l’allure de fête de famille

Lorsque l’on a demandé à Tobias Gerken, directeur de L’Arche à Strasbourg, ce qu’il a ressenti lors de cet événement, il nous a spontanément évoqué la notion de “grande fête de famille”. 

Dans le quotidien, chaque communauté travaille à sa mission mais chacune investit son environnement local et les occasions de se réunir, d’échanger et de partager autour de cette mission commune ne sont pas fréquentes. Cet événement a donc permis quelque chose d’exceptionnel : réunir 39 communautés pour 3 jours de festivités, de rencontres et de joie partagée. Alors, oui, c’est comme se retrouver en famille.

Les organisateurs ont fait les choses en grand  : 4 chapiteaux réunis autour d’ un phare en bois haut de 6 mètres, des décorations, des ateliers créatifs, des spectacles inclusifs, détente à la plage… Le programme était dense et surprenant !

Si vous lisez cet article et que vous n’étiez pas à l’événement, vous allez embarquer avec nous à travers ces lignes. Et si vous étiez à l’événement, vous allez le redécouvrir sous le regard de nombreux témoignages. 

Les talents de L'Arche à Strasbourg au service de la Fédération

Lise Chamba, salariée du Grand 8, était référente de L’Arche à Strasbourg : “Je faisais le lien entre les directives de L’Arche en France et la communauté de Strasbourg. Avec les autres référents, nous avons co-créé le programme. C’était très chouette. Par ailleurs, le fait d’y aller avant pour aider au montage m’a permis de me plonger dans l’événement et de faire vivre ce lieu avec le thème “on embarque” : toutes les décorations tournaient autour de la mer, avec beaucoup de sens artistique. La thématique a pris tout son sens !”

Autres représentants de la communauté : Pauline Dejoie, responsable des Pot'irons, Emmanuelle Neff, animatrice du GEM, et Nassim, adhérent du GEM et membre de L'Arche. Ils ont animé le fil rouge sur la scène du chapiteau et ont porté cette mission devant les 2200 participants à l’événement. Et c’était une première pour tous les trois !

“Avec Nassim et Pauline, on est arrivés trois jours avant l’événement pour répéter et peaufiner nos interventions. C’était fatigant mais ça en valait la peine ! Une fois l’événement commencé, notre rôle était de faire le fil rouge entre les animations sur scène pour créer du lien entre les différents temps et aussi avec le public : aller sur scène pour parler de l’histoire de L’Arche, faire de petits sketchs, etc. Le public était en feu ! Nassim était d’ailleurs un super ambianceur !” - Emmanuelle Neff. 

De l’ambiance, ce n’est pas ce qu’il manquait ! Nassim a parfaitement pris son rôle à cœur et a participé à la mise en lumière des talents de L’Arche.

Les talents mis en lumière

Un exemple notable : lors d’un des temps d’animation, sur un rythme de hip-hop, Nassim a donné de sa personne pour mettre l’ambiance dans le public : “J’avais préparé une chorégraphie de hip-hop avant l’événement. C’était beaucoup de boulot, j’avais un peu de stress mais j’étais très content de moi. Tout le monde était à fond.”

Beaucoup de talents ont été représentés : L’Arche à Marseille a réalisé un spectacle de danse et de théâtre pour nous rappeler à quel point nous avons tous besoin de relations pour être vivant, L’Arche à Paris nous a montré par des saynètes d’humour “comment on écoute vraiment ?”, L’Arche la Belle Porte nous a fait chanter tous ensemble,  puis de nombreux ateliers ont été animés par des communautés afin de partager et d’approfondir les talents : mosaïque, cerf-volant, danse martiniquaise, land-art (art contemporain en lien avec les éléments de la nature)… Il y avait aussi un excellent groupe de musiciens, tous membres d’une communauté.

“Comme ateliers, j’ai choisi de faire du land-art et de la mosaïque. Cela m’a beaucoup plu” - Robin, habitant du Grand 8. 

Cet événement a parfaitement mis en valeur les talents de L’Arche, comme le souligne Tobias Gerken : “chaque spectacle avait du sens, était inclusif et rempli de créativité.”

Des temps émotionnellement forts

L’humour a aussi laissé place à des moments d’émotions comme l’a vécu Aline Demougeot, la responsable du Grand 8 : “Lorsque L’Arche Bethléem est allée sur scène, sans même dire un mot, le public a spontanément applaudi et les personnes se sont levées les unes après les autres. C’était hyper émouvant lorsque l’on sait ce qui se passe là-bas. J’ai vraiment ressenti un sentiment de communion.”

Les temps spirituels se sont aussi montrés émotionnellement forts. Toutes les communautés de L’Arche ont eu l’occasion et le choix de vivre un temps spirituel. Grâce à une pluralité de propositions spirituelles, chacun avait l’opportunité de vivre un moment intérieur, à sa manière, mais ensemble : méditation, Qi gong, prière musulmane, prière juive, messe chrétienne, etc. 

Aline Demougeot s’est par exemple tournée vers un temps de méditation guidée de 45 minutes qui lui a fait beaucoup de bien. Quant à Lucia, une habitante de L’Arche, ces temps étaient importants pour elle.

Un tour à la plage ?

Un autre temps qui a plu à beaucoup de participants, c’est la plage : baignade (bien fraîche), jeux de ballon, cerf-volant (fait main !), balade en kayak, flash mob… Cerise sur le gâteau, le soleil comme l’ambiance étaient au beau fixe. Aussi grâce à Nassim qui a démarré une hola générale, lorsque tout le monde était rassemblé pour la grande photo de famille. 

“La plage, c’était LE moment. Je me suis amusé avec les cerf-volants, j’ai passé du temps avec d’autres personnes des autres communautés. Je suis content d’avoir vécu cela.” - Robin

Se retrouver à 2 200 pendant trois jours, c’est aussi un défi 

Lorsqu’on se retrouve aussi nombreux lors d’un événement, il y a forcément de petits couacs qui arrivent, de la fatigue et des tensions, mais cela fait partie de la beauté d’être ensemble. Ce qui est certain, c’est que chacun a su faire des efforts pour s’adapter.

“Le bus était très long et on a eu beaucoup de mal à dormir mais j’ai rattrapé mon sommeil les jours suivants.” - Perrine, habitante de l’Oasix

15 heures de bus rime aussi avec manque d’intimité, mais comme le souligne Emmanuelle Neff, espiègle : “15 heures de bus permet de se redécouvrir.”

“Je suis très fier des habitants. Je sais que ce n’était pas simple pour eux à cause du long trajet, du décalage de leur rythme habituel, du programme très dense, mais ils ont accepté ce défi.” - Tobias Gerken. 

Et après l’événement ?

Après avoir passé trois jours aux côtés de 2 200 personnes, le retour à la réalité n’était pas simple  : difficile pour certains, dynamisant pour d’autres…

“Cet événement m’a rappelé le sens de L’Arche, ce pourquoi j’aime L’Arche, ce qui me fait vibrer et la chance que j’ai de vivre cela : la rencontre avec d’autres personnes, la spontanéité des personnes en situation de handicap mental… Je suis arrivée à L’Arche il y a 6 ans et j’ai eu l’honneur de vivre cet anniversaire !” - Aline Demougeot.

“Le retour à la réalité était difficile. J’avais une grande vague de fatigue et un blues de l'événement. Je me suis dit : à quand le prochain événement ? Cela me donne tellement envie d’aller dans d’autres communautés, de partager ce que l’on a vécu et de faire vivre L’Arche” - Lise Chamba. 

“Le rassemblement a commencé par de la pluie mais s’est terminé avec du soleil. Quoi de mieux ? Cet événement nourrit une appartenance. Je me suis sentie comme en vacances entre potes. C’était difficile de se quitter à la fin, surtout pour notre trio avec Nassim et Emmanuelle.” - Pauline Dejoie. 

“L’événement était bien. J’ai fait des rencontres et c’était chouette. Il y avait des spectacles tous les soirs et j’ai beaucoup aimé. Les repas étaient très bons. Merci à ceux qui ont cuisiné la semaine” - Théo, habitant de la Malisept

“On a partagé de super moments. C'était incroyable de pouvoir rencontrer d'autres communautés du monde entier. C'était bien évidemment très fatigant car les journées étaient très longues, mais je n'ai aucun regret d'y être allé.” - Axel, salarié de l’Oasix

“Cet événement était vraiment un miroir des valeurs de l’association. J’ai ressenti une fierté de faire partie de L’Arche” - Tobias Gerken.

Si chaque communauté est repartie fatiguée de cet événement, c’était pour la bonne cause : se retrouver, célébrer, se nourrir et avoir la tête remplie de souvenirs ! Nous avons hâte de vivre la suite de L’Arche avec vous !